Sermons de Minuit est une série créée et écrite par Mike Flanagan se déroulant sur la petite île américaine de Crockett Island cernée par l'océan et loin de la modernité des grandes villes... Une ambiance digne de Stephen King.
Mais parlons un peu plus de l'histoire
Riley Flinn revient sur son île natale après quatre longues années passées en prison.
Crokett Island est isolée du monde par la mer et plongée dans la misère. Quelques pêcheurs tiennent encore bon sur ce bout de terre perdu en mer, mais la seule chose qui maintenait encore la petite communauté soudée, son église, se vide invariablement...
Jusqu'au jour où le Père Paul fait son apparition.
Commence alors une éclaircie pour Riley et les habitants...
En soi l'idée de départ est assez classique, remplacez l'ile par une petite ville du Maine ou encore un champ de maïs et vous trouverez le cadre parfait pour l'horreur moderne !
Tout l'intérêt de Sermons de Minuit tient de cette ambiance pesante et morne, d'un monde ancien à l'agonie et se heurtant à la difficulté de vivre dans un monde guidé par l'internationalisation galopante. Les jeunes s'en vont, les anciens disparaissent et ceux qui résistent souffrent.
La souffrance est d'ailleurs l'un des thèmes majeurs de la série qui met en scène plusieurs personnages centraux à l'histoire plus ou moins développée. Là où Haunting laissait parfois la sensation de ne pas en dire assez, Père Paul et les autres personnages sont eux très bien construits et complets. Certains attirent l'empathie, d'autres crispent plus qu'ils ne fascinent.
Les éléments mettent un petit peu de temps à s'installer jusqu'à la révélation de ce qui se trame vraiment sur l'île et de l'histoire peu enviable de ses habitants.
Côté visuel, c'est plutôt réussi et les premiers épisodes sont davantage dans l'effroi que le reste de la série. Tout fonctionne en tous cas (enfin sur moi du moins): les jumpscares sont là, la musique aussi, l'histoire est passionnantes même si un brin prévisible pour les habitués du genre.
Sermons de Minuit est donc un excellent choix pour celles et ceux que l'ambiance glaciale avec un peu plus d'hémoglobine que d'ordinaire ne rebute pas.
Le casting est vraiment génial, et j'ai beaucoup aimé que les personnages soient tous en différentes teintes de gris... C'était vraiment le bon choix pour que toute l'histoire ne tourne pas autour d'énièmes stéréotypes.
En résumé...
Midnight Mass est une excellente production horrifique, moins mélancolique que Haunting, mais qui sait malgré tout comment procurer des frissons et donner des sueurs froides. Sept épisodes d'une heure, c'est à la fois long et court, mais quoi qu'il en soit, c'était la durée idéale pour développer Midnight Mass et ses personnages hauts en couleur (ou en nuances de gris).
Un pari sûr pour les soirées froides et mornes de l'automne et une trè bonne façon de se mettre dans l'ambiance pour Halloween !