La Lumière des Jedi est la première occurrence de l'univers voulu par Disney pour Star Wars: l'ère de La Haute-République.
Contextualisons la Haute-République
Après en avoir terminé avec l'ère impériale et la montée puis la chute des Sith (arc conclu par l'épisode IX de la saga cinématographique), Disney a souhaité se marquer une rupture avec l'univers initié par Lucas dont presque aucune œuvre n'a été conservée dans l'univers principal (l'ensemble des livres, comics, jeux ayant été relégués à un univers baptisé Legends).
Nous voilà donc avec cette nouvelle ère pour la République Galactique se déroulant deux cents ans avant les événements de ce que l'on connait à présent comme la saga Skywalker. Ce choix permet de retrouver une ère de prospérité dans la galaxie lointaine, très lointaine et qui marque le point de départ d'événements qui forgeront le monde tel que celui-ci est devenu.
Accessoirement, cela permet également de conserver une figure emblématique: Yoda (âgé de 800 ans au moment de sa mort).
À noté que cette nouvelle ère comprend: romans, comics, jeu vidéo (en préparation) et un film (en préparation également).
La Lumière des Jedi
Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle est un peu faiblarde pour moi. Non pas en tant que représentation du côté lumineux, mais c'est un roman (en tous cas pour moi) qui ne brille pas par son originalité.
L'enchainement de scènes avec de nombreux personnages nous donne l'impression que les choses avancent peu tout au long du livre et livre un aspect assez superficiel des personnages. C'est vraiment dommage quand on sait que l'empathie se crée avec des personnages présents et qui ne se contentent pas de subir, mais sont acteurs de leur propre histoire.
Ici c'est assez décousu. Je pense que le format serait bon pour le grand ou le petit écran, mais dans un livre la possibilité de poser des bases plus solides, de s'attarder sur des personnages auxquels le lecteur est censé s'intéresser.
Passé ce constat (qui noircit peut-être un peu trop le tableau), l'aventure en elle-même est réellement centrée sur la République au travers des yeux de ses différents membres:
Dans cette ère de conquête, la République connait un âge d'or tout comme l'Ordre Jedi qui brille et apporte à la fois paix et espoir dans les contrées reculées de la bordure extérieure encore inaccessible pour la République.
Alors que la République est sur le point de lancer Le Flambeau Stellaire, une station spatiale destinée à porter le message de la République au-delà de ses mondes, un événement cataclysmique va entrainer la disparition de planète et de système stellaires entiers.
Dès lors, les débris d'un vaisseau sorti de l'hyperespace en de nombreux points de la galaxie semblent pilotés afin d'extorquer aux mondes ciblés des fortunes colossales.
Je n'en dirais pas plus concernant l'intrigue qui mérite malgré tout que l'on s'y attarde puisqu'elle semble être les prémices de ce qui viendra ensuite. Cependant je peux malgré tout donner mon sentiment sur cette aventure à la fois déroutante et qui était porteuse de nombreux défis.
L'histoire en elle-même est pas mal, même si parfois le suspense est étiré pour remplir des pages et donne la sensation que quelque chose cloche. J'avoue qu'il me manque tout de même une part d'empathie pour certains personnages et j'aurais vraiment aimé que ce roman ne tourne qu'autour de quelques-uns d'entre eux.
Je vais me lancer de ce pas dans la suite des aventures qui continue avec un livre YA, un comics et un livre jeunesse ^^.
Honte à moi, mais je n'ai pas pu m'empêcher de relever les fautes qui m'ont fait tiqué :
En résumé...
Si je devais donner mon sentiment sur ce début: ce n'est pas aussi bien que ce que l'on était en droit d'en attendre. Ne vous méprenez pas, c'est un bon roman de SF, mais il n'en reste pas moins qu'un prologue d'une histoire qui se veut pour moi beaucoup trop large pour permettre à un roman d'exister seul.
La principale nouveauté ici est d'introduire cette nouvelle ère de la Haute-République, un moment de prospérité et d'expansion pour la République qui se voit ici mis en défaut par un syndicat du crime organisé autour de routes interstellaires qu'ils sont les seuls à maitriser. Il manque malgré tout quelque chose à la Lumière des Jedi pour proprement se suffire à la lui-même: une histoire propre avec un début et une fin.