The Exorcist est directement tiré de l’univers du film éponyme sorti en 1974 et réalisé par William Friedkin. Le film mettait en scène une famille dont Regan, la petite fille, est possédée par un démon. Sa mère Chris McNeil, une actrice, fait alors appel à deux exorcistes pour mettre fin aux malheurs qui frappent sa famille.
La série prend place de nos jours alors que le schéma semble se reproduire. Angela Rance, mère de famille voit le retour de sa fille ainée chez elle après un grave accident de voiture ayant coûté la vie à l’un de ses amis bouleverser son quotidien déjà compliqué : son mari Henry est atteint d’une maladie dégénérative lui causant d’importants troubles de mémoire et du comportement. Pourtant, le soir venu, les bruits et les murmures courant dans les murs de sa maison la poussent à requérir l’aide du Père Thomas, le prêtre de leur église, persuadée qu’un démon hante sa demeure…
L’idée de départ pour celles et ceux qui connaissent le film est assez similaire, mais l’enchaînement des événements et l’introduction des différents protagonistes permet de donner de la profondeur aux personnages, mais également une épaisseur à l’intrigue dont le film se passait.
La réalisation de The Exorcist est juste, son ambiance terne et sombre est parfaitement mise en scène avec des clins d’œil à la fois classique et efficace dans le genre de l’épouvante.
Suivre le père Thomas dans sa quête de vérité, un personnage au passé trouble et aux convictions pas nécessairement celles que l’on attendrait d’un prêtre catholique. Tout cela n’est qu’ébauché lors du premier épisode et on devine assez facilement que sa foi particulière aura nécessairement un impact sur la suite de l’histoire.
De l’autre côté, il y a le père Marcus, un prêtre auparavant missionné par le Vatican pour enquêter sur les cas de possession et résoudre ces problèmes quand les faits sont avérés. Ses méthodes peu communes et hors des sentiers battus et des préconisations du Saint-Siège ne font pas l’unanimité.
La mise en scène est sobre et parfaitement adaptée, donnant une ambiance sombre et parfois même terrible ; les enjeux sont posés dès la fin de ce premier épisode avec un twist final que j’avoue n’avoir pas vu venir.
Cette série a une base solide par un film devenu culte pour sa réalisation et l'aspect novateur de l'horreur qu'il inspire encore aujourd'hui. Au fond, The Exorcist remplit bien son rôle de suite et respecte parfaitement l'univers et les lois établies dans le film original de 1973 et se paie même le luxe d'embaucher Geena Davis.
Le casting de choix sert une histoire bien écrite et rythmée qui donne une véritable profondeur à la noirceur originelle.
Je conseille vraiment cette série à tous les passionnés d'horreur et de film de possession.