Pour ce premier petit bilan d'écriture, j'avais envie de poser quelques chiffres et quelques idées sur la façon dont j'avais tenté de gérer mon avancée sur Extermination. Quelque part, je vois dans cette façon de procéder quelque chose qui, pour une fois, m'a permis d'avancer sans trop me freiner dans l'évolution de l'intrigue ou les points de passages indispensables de mon histoire.
Maintenant que toute la première partie du roman a été publiée, il était temps d'évoquer l'avenir !
Extermination, ce sont 9 chapitres (et le tout début du dixième) au long desquels se répartissent 35 173 mots (ou 215 631 caractères espaces comprises pour les plus tatillons des chiffres).
En tant qu'auteur j'aime partir d'une idée simple, quitte à ce qu'elle sente le réchauffé et le déjà-vu et en faire quelque chose de plus personnel par la suite, plus complexe. J'aime suivre mon instinct, l'inspiration du moment sans me mettre de barrière ou établir de feuille de route préconisant d'aborder tel sujet et de telle façon.
C'est ce que je ferais si je voulais vendre mes mots en suivant une recette toute faite sur la meilleure façon de créer un cheminement mainte fois éprouvé par la télévision, le cinéma et autre scénario à la fois improbable et captivant.
Revenons-en à l'idée de base :
« Ricardo Rodriguez est un éminent scientifique œuvrant depuis toujours pour le développement de la recherche génétique. Pour des raisons personnelles, il accepte un poste proposé au sein de multinationale, mais néanmoins contestée société Marakov Global... »
Je vois tout à fait vos regards affaissés par le désespoir et l'idée de voir émerger une énième histoire de monstrueuses créatures de laboratoires... Mais ne vous arrêtez pas à ce simple postulat de départ.
Après quelques temps de réflexions, un prologue horrifique écrit et publié sur LeConteur.fr le 10 mars 2014 (ouah, ça fait déjà quatre ans...), je me suis lancé dans la construction de l'univers à proprement parler...
L'un des points parmi les plus intéressants dans un tel projet est le développement de l'univers dans lequel l'histoire va se dérouler. Chaque univers a ses propres règles, ses codes et paramètres (à l'instar du monde réel dont il peut se différencier ou non) ; pour Extermination, je suis parti de notre monde pour aboutir auquel j'ai rajouté quelques éléments à la fois scientifiques et technologiques.
Dans ce monde, la compagnie Marakov Global est à l'image de certaines sociétés de notre monde: une multinationale investissant dans de nombreux domaines: technique, technologie, médecine, agroalimentaire et dans des domaines plus confidentiels comme la biotechnologie, l'augmentation humaine ou les intelligences artificielles autonomes.
Sans trop théoriser sur la façon de faire, j'ai trouvé une méthode qui me correspond: avant même d'écrire et tout en appliquant la méthode flocon pour le déroulé de l'histoire (seulement pour son développement d'ailleurs, je n'applique pas la technique pour les personnages), je créé le squelette autour duquel va s'articuler l'histoire et qui est très largement évolutif. Néanmoins, il m'est nécessaire d'avoir une base solide pour pouvoir articuler l'histoire, c'est donc un travail essentiel, mais qui se poursuit pour moi tout au long de l'écriture et chaque fois que le besoin se fait sentir.
Je n'envisage jamais l'écriture comme une fin en soi, si j'ai conscience qu'elle constitue le noyau dur de l'affaire, je pense également que c'est la partie la plus intéressante, là où l'on met en pratique la théorie prévue juste avant, dans la phase de création.
C'est là aussi, qu'apparaissent les soucis, la cohérence à engendrer et les petits questionnements de dernière minute. Généralement, l'écriture même à la fois un travail d'écriture à proprement parler et de décorticage de détails et de thèmes s'invitant d'eux-mêmes (avoir préparé l'histoire me permet généralement de pouvoir inclure plus de détails à l'écriture, toujours cette histoire de squelette évolutif).
Il y a aussi ce défi puisqu'il faut clairement tenir le rythme et lâcher le moins possible l'histoire sous peine de s'en trouver déconnecté.
Je n'ai malheureusement pas de solution miracle pour pallier aux aléas de la vie qui peuvent éloigner un auteur de l'écriture pendant quelques temps, néanmoins, j'essaie d'appliquer une technique toute personnelle qui est d'associer l'écriture d'une histoire à une musique bien particulière (merci, Spotify). De manière générale, la musique m'aide à me concentrer (que ce soit pour l'écriture ou dans mon travail) et associer certains morceaux à une fiction bien particulière me permet très souvent de retrouver le fil conducteur d'une histoire et la proximité avec les personnages en peu de temps...
En fin de ce billet se trouve d'ailleurs la playlist Spotify d'Extermination :).
Et bien, je ne peux malhreusement que repousser un peu l'échéance des prochains chapitres. Pourquoi ? Tout simplement parcequ'ils constituent le début d'une nouvelle partie que je ne suis pas encore prêt à vous révéler (de peur de voir encore la période de publication s'allonger entre les chapitres terminés et ceux qui me restent à écrire).
Je vous remercie d'avoir tenu le choc jusque-là et vous souhaite une belle journée (ou une belle nuit).