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Ce camp n'aura pas été de tout repos, mais j'y suis quand même (un peu) arrivé ^^.
Au menu de ce court bilan, je vais évoquer les quelques avancées dans les deux récits qui m'ont vraiment occupé: Malleus Maleficarum et Les Contes Maudits: La Malédiction de Reflet.
Malleus Maleficarum tout d'abord, avec un petit modeste compteur de 959 mots, c'est une nouvelle prise de contact avec cette histoire qui a beaucoup changé depuis la première tentative d'écriture. Je me souviens avoir été un peu blasé par l'ambiance américano-américaine (si on veut) et j'avais pris la décision de changer radicalement pour relocaliser l'action de cette histoire en France.
L'air de rien, cela m'oblige à d'énormes changements, car si le lore reste le même, car intégré dans l'univers des Bannis (débuté avec Echos et Dark Springs), l'ambiance, les coutumes et plus généralement la culture qui doivent imprégner l'histoire changent radicalement.
Pour trouver de l'intérêt à cette réécriture et commencer par le prologue (c'est généralement le prologue qui m'aide à coller les morceaux d'une histoire, je suis vraiment à l'opposé de tous les conseils que j'ai pu lire sur le sujet x)), j'ai décidé d'explorer un pan du passé de l'héroïne: Annabelle. Ce court prologue d'un peu moins de mille mots est une première ébauche que je laisse à présent reposer un peu ^^.
C'est le projet qui m'a le plus occupé au cours de ces derniers camps. Dans le même univers à nouveau que Malleus, cette histoire est constituée pour le moment d'une seule histoire qui est une revisite du conte de Lewis Caroll: Alice au Pays des Merveilles.
Le choix de ce conte n'est pas anodin, car il tient une place toute particulière dans les contes de mon enfance (en dehors de l'adaptation Disney) et j'ai toujours été fasciné par ce pur délire de l'imagination: des mondes connectés, une aventure qui fait grandir (au sens figuré bien sûr) et un monde complètement fou. Alice était donc ma victime toute désignée pour cette première tentative.
Pendant ce camp j'ai pu ajouter 5593 mots à cette histoire qui en compte désormais un peu moins de 30000. C'est une belle avancée quand on sait que je n'avais rien touché depuis le camp d'été.
Pour finir, je vous propose un petit aperçu des premiers mots du tout premier chapitre...
Extrait - La Malédiction de Reflet, Chapitre 1
Elle se trouvait là depuis des heures, prostrée dans un coin. Ses vêtements la tiraillaient, courbaient ses épaules et ses bras dans une position inconfortable que son souffle court ne lui permettait pas de contester.
Lorsque la lucarne étroite de la porte s’entrouvrait, elle perdait généralement le contrôle, trop malmenée pour comprendre et trop endormie pour protester.
Ce jour-là quelque chose avait changé, une voix inhabituelle prononçait des phrases qu’elle comprenait. Était-ce parce qu’il parlait anglais, comme elle ? Sans voir l’homme qui l’appelait par son nom, elle devinait qu’il n’était pas un monstre, qu’il n’était pas ce genre de chose immonde qui provoquait peine et colère, souffrance et cauchemar.
Sa geôle n’était pas très grande, bien que les murs fussent d’un blanc immaculé. On se chargeait de laisser pénétrer l’air frais chaque matin et chaque soir avant de l’endormir.
« M’entendez-vous ? »
Elle n’avait pas envie de lui donner satisfaction. Pas immédiatement en tout cas. Alors elle garda le silence, ajoutant à son rejet physique un mutisme singulier et lourd.
« Alice ? pouvez-vous me répondre ? »
Non, le rabroua-t-elle en pensée.
Sans le vouloir, elle avait levé les yeux vers lui ; elle ne distingua que sa silhouette auréolée d’une lumière terriblement douloureuse pour ses yeux clairs. En réalité, elle n’était pas habituée à regarder dans cette direction, vers la seule source de lumière naturelle. Elle se sentit mal, déséquilibrée, bien qu’elle fût assise.
Alice, puisque c’est ainsi que son nouveau tortionnaire décidait de la nommer, réprima un haut-le-cœur pour se concentrer sur la distinction de ses traits. Il lui parut moins monstrueux que les autres, plus humain.
Le contour de son visage était déformé par une mâchoire proéminente. Ou bien était-ce une barbe fournie ?
Vêtue de sa tenue, elle aussi, immaculée, il ressemblait aux autres.
Merci à toutes et tous pour ce chouette camp d'automne en votre compagnie ! 🎃
Max Dehran (Théâs), 38 ans
Développeur web, auteur, rêveur, cinéphile, sériphile, gameur.
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Théâs • 37 commentaires
Théâs • 38 commentaires
15 Commentaires 
Le prénom Annabelle pour une histoire d'horreur, ça me dit rien qui vaille 😂
Paix à ton âme Alice ! 🙏Ce que te fait Théânous n'est qu'un mauvais moment à passer, si tu survis... 😬
Bravo pour ce camp en tout cas Théânous !! Tu as très bien avancée malgré les aléas de la vie !
Comme toujours, même si l'horreur me terrorise, j'ai envie de lire tes histoires 😭 Je suis suicidaire, c'est pas possible autrement !
Bravo pour cette avancée. J'aime beaucoup aussi Alice au pays des merveilles. J'ai découvert récemment des revisites de contes sous la forme de romans et je trouve que les contes sont un univers très riche pour des romans (oui, j'inclus le roman de Lewis Carroll dans les contes). Ton récit m'intéresse. J'aime beaucoup ta plume. Le début du chapitre 1 donne envie de lire la suite en tout cas. 😁
Yeah ! Félicitations et bravo pour ce camp d'écriture !
Oh et très jolie extrait au passage, quelle ambiance 😨
Je me fais toujours avoir avec tes ambiance, Théâs... Bonjour les frissons !
Bravo pour tes avancées, et merci pour tes encouragements: tu as réussi à me guérir de ma trouille de la SF ^^
Bravo pour ce beau bilan final et ce superbe extrait !
Bravo pour ce beau bilan ! Et pauvre Alice :/ Bel extrait en tout cas, même s'il n'est pas heureux pour elle !
Bravo pour tes avancées sur tes projets ! :D
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