Bonjour à toutes et à tous !

Il y a des moments, des périodes de vie, qui vous marquent profondément. Elles vous saisissent, vous bousculent, et parfois vous vident de toute énergie, de toute envie. Après deux années personnelles plutôt difficiles, je me suis fait une promesse pour 2025 : celle de faire de la place à de nouvelles choses, de prendre du temps pour moi, et surtout de choisir comment je veux occuper ce temps.

Un petit détour par ce qui coinçait

L’écriture a longtemps été une source de joie, un moteur. Et puis, insidieusement, elle a commencé à peser. À force de vouloir absolument maintenir certains projets à flot, je me suis retrouvé à porter des histoires qui ne me parlaient plus. Il a fallu traverser plusieurs étapes pour comprendre ce que cela signifiait, l’accepter… et avancer.

Première étape : l’acceptation.
Accepter qu’on ne peut pas tout contrôler. Que le temps qu’on peut consacrer à une passion n’est pas toujours le même. Mais surtout, qu’on a le droit de choisir de le prendre, ce temps-là.

Deuxième étape : faire des choix.
Choisir ce que l’on garde, ce que l’on met de côté. Après une longue période de disette créative, il m’a fallu reconnaître que certaines histoires n’étaient plus en phase avec moi. Et plutôt que de forcer, j’ai préféré les archiver. Tourner la page pour mieux en écrire de nouvelles.

Troisième étape : se remettre en route.
Je ne pense pas encore avoir atteint cette phase pleinement, mais je sens que je suis sur le bon chemin. Quand le sentiment de stabilité sera bien ancré, que l’élan sera devenu régulier, alors je pourrai dire : “Ça y est. Maintenant, j’avance.”

Maintenir le cap est souvent la partie la plus difficile. Mais j’ai appris à ne plus me battre contre le temps. J’apprends à composer avec.

Et maintenant, ce qui va mieux

J’en parlais dans mon billet de début d’année : j’ai commencé par remettre de l’ordre. J’ai revu mes univers, mis de côté ce qui ne me correspondait plus, et j’ai mis à jour mon site perso en conséquence.

Il reste aujourd’hui un ensemble d’univers assez diversifiés, chacun avec sa propre voix, ses propres codes. Mon objectif : écrire dans ces mondes avec cohérence, liberté, et plaisir.

Voici un petit tour d’horizon :

• Les Contes Stellaires — un recueil de réécritures de contes classiques à la sauce science-fiction et science-fantasy.
• Ankara — un univers SF bac-à-sable, entre Star Wars et Mass Effect, foisonnant et évolutif.
• Dark Future — une vision plus réaliste, parfois sombre, de notre avenir technologique.
• Emergence — un cadre d’anticipation autour des questions éthiques liées aux avancées scientifiques.
• Kainos Theon — un monde de super-héros où l’identité et les mythes anciens se croisent et se questionnent.
• Umbrae Liminis — là où se rencontrent l’horreur, le conte et le surnaturel. Des récits aux marges, dans les ombres du seuil.
• Utopia — un monde post-apocalyptique décimé par une pandémie mondiale qui explore la famille et l'importance de la vie.

La science-fiction reste mon genre de prédilection — ce n’est pas un hasard si elle irrigue la majorité de mes univers —, mais je ne m’interdis rien.

Pour l’instant, je n’ai défini aucune priorité stricte. J’ai besoin de liberté, de souffle, et de pouvoir suivre mes envies sans me mettre la pression.

Cela dit, Ankara reste l’univers qui m’occupe le plus en ce moment. Il regroupe le projet La Tour (actuellement en publication sur LeConteur.fr) ainsi que six nouvelles déjà publiées dans Les Voyages de l’Astérios (les aventures de Yantot et Centia à bord de leur vaisseau Asterios), un cycle en expansion… et dont le travail de fond devient de plus en plus dense avec la constitution d'une encyclopédie.

J'aime la liberté que j'ai avec ce projet, le fait de pouvoir m'y consacrer sans trop de restriction, de travailler sur des micronouvelles sans devoir à tous prix me lancer dans quelque chose de plus conséquent.

La Tour occupe pour le moment l'essentiel de mes pensées, avec deux chapitres restant à écrire avant la fin de cette histoire, j'ai encore un peu de quoi faire, mais je pense qu'elle sera achevée d'ici la fin juillet.

Enfin j'espère...

Dans l'intervalle, j'ai également pu travailler sur l'univers Umbrae Liminis — Les Ombres du Seuil, avec le projet Interférence(s) (disponible sur LeConteur.fr) pour lequel j'ai terminé une seconde nouvelle dans un style radicalement différent de la première. Il est toujours question d'une menace, d'un espoir et d'un élément technologique, mais cette fois, l'histoire est plus construite, plus dense aussi.

Infini, reprend les codes de l'horreur avec un soupçon de fantastique et pas mal de mystère.

Contrairement à la première qui était plus "instinctive", j'ai eu un peu de mal à parvenir au bout. C'est toujours le problème d'une écriture trop fractionnée pour moi... Le temps s'étire, les idées évoluent, disparaissent même.

En tout cas je heureux d'avoir pou la terminer et la partager !

Je ne sais pas encore si je rempilerai tout de suite pour une troisième occurence, mais il est certain que ce bac-à-sable horrifique restera ouvert. Au cas où.

Et l'avenir maintenant

Le problème, quand on a beaucoup de projets, c’est de ne pas s’y perdre. On est vite tenté de tout commencer en même temps… mais mener plusieurs histoires de front, c’est aussi courir le risque de s’éparpiller et de ne jamais rien finir.

Une fois La Tour achevée, deux options s’offriront à moi :

• Reprendre Titan, qui végète un peu dans un coin depuis plus d’un an,
• Ou me lancer dans un projet très différent, mais qui a eu le temps de mûrir depuis longtemps.

Mon choix n’est pas encore arrêté, mais je sens que c’est la seconde option qui m’attire le plus.

Malleus Maleficarum est un projet ancien. Il a commencé à germer en 2014, année de ma première tentative d’écriture. Depuis, il a évolué, pris du relief, et je crois qu’il est temps de lui laisser sa chance.

C'’était la première fois que je développais une histoire dans l’univers d’un roman avorté intitulé Échos, ma toute première tentative de création d’un monde connecté. Échos explorait déjà le monde des esprits et des fantômes, mais avec Malleus Maleficarum, j’avais envie d’aller plus loin. D’embrasser pleinement l’horreur, l’étrange, l’ésotérisme.
Je voulais écrire une histoire qui fasse peur. Une histoire sombre, trouble, où la frontière entre le réel et l’irréel s’efface peu à peu.

Voici le quatrième de couverture envisagé à l’époque — il reste encore amené à évoluer, mais il pose déjà les bases de l’univers :

Je ne sais pas encore ce que donnera cette nouvelle version mais j'essaie de m'appliquer à ne pas me lancer dans l'aventure avant d'avoir terminer les projets en cours. Les seuls "entorses" que je m'autorise sont les nouvelles écrites dans les différents univers au gré des envies et des défis !

J’espère ne pas vous avoir perdus en cours de route 😊
Merci de m’avoir lu jusque-là, et à très vite pour la suite.
Bon dimanche à toutes et tous !