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En 2012, un incident sans précédent impliquant la délégation d’attributions humaines à des machines a déclenché un scandale d’une ampleur inédite. Ce dysfonctionnement majeur, survenu au sein du système de gestion aérienne militaire, a mis en lumière de graves lacunes dans les protocoles de sécurité encadrant l’intelligence artificielle. En raison d’une série d’erreurs algorithmiques, des couloirs de vol ont été attribués sans supervision humaine adéquate, menaçant de provoquer un accident catastrophique.

Si un drame a pu être évité de justesse grâce à l’intervention rapide du personnel de la tour de contrôle, une question demeure en suspens : comment un programme informatique a-t-il pu se voir confier des responsabilités nécessitant un jugement que seule une parfaite conscience des conséquences peut guider ? Cette faille, qui aurait pu coûter la vie à des centaines de personnes, a profondément ébranlé la confiance du public et des autorités dans les systèmes autonomes.

À la suite de cette affaire, une série de lois strictes a été adoptée, interdisant l’usage de l’intelligence artificielle dans les domaines jugés critiques pour la sécurité nationale. L’aviation civile et militaire, tout comme plusieurs secteurs de la recherche et du développement, ont vu l’accès aux technologies autonomes sévèrement restreint. Les rêves d’une automatisation totale se sont brisés contre la réalité des limites de ces systèmes, relançant le débat sur l’éthique et le contrôle des intelligences artificielles.

Aujourd’hui, le terme intelligence artificielle a quasiment disparu du vocabulaire officiel, remplacé par des expressions plus rassurantes comme intelligence virtuelle ou assistance numérique. Ces systèmes, volontairement bridés, ne sont plus perçus comme des entités autonomes, mais comme de simples interfaces – généralement vocales ou écrites – au service de l’humain. L’idée d’une IA véritablement décisionnaire reste un tabou, vestige d’une époque où l’humanité a frôlé le désastre en lui confiant un pouvoir qu’elle ne maîtrisait pas totalement.