Creepshow (2019) est une nouvelle itération tirée des films de G.A. Romero et Stephen King qui a donné vie à de nombreuses versions sur différents médiums (cinéma télévision, séries animées, comics).
Aujourd’hui, la chaine AMC signe le retour de Creepshow à la télévision et de son célèbre zombie, figure de proue de ce spectacle d’anthologie horrifique qui a fait ses débuts dans les années 80.
Le concept est simple et efficace : raconter des histoires d’horreur à l’ancienne.
L’horreur se distingue ici par son penchant fantastique et inexpliqué. Dans sa forme la plus épurée, ce genre n’a pas à justifier l’origine de ce qui tourmente les personnages et cela ajoute à ce sentiment d’effroi.
Ainsi l’épisode se décompose en deux histoires sans aucun rapport : « Gray Matter » et « The House of the Head » explore deux histoires du classique de l’horreur.
Le monstre qui sommeille en chacun de nous pour la première et la maison de poupées pour la seconde.
Le format court est un vrai plus pour raconter ce genre d'histoire. On ne s'intéressera ici pas aux raisons qui créent l'horreur ou l'origine des phénomènes qui perturbent les personnages, mais aux conséquences des prises de décisions de ces personnages pour tenter de les contrer.
D'un autre côté, c'est aussi son point faible dans une mouvance où le spectateur recherche en continu l'empathie et l'identification aux personnages qui n'a pas le temps de s'établir ici.
Si la chute est bien souvent abrupte ou convenue (pour peu que l'on soit rôdé au genre), elle ne dénature pas le plaisir de la découverte et le simple de suivre les personnages dans une aventure bien souvent fatale. À la façon des histoires courtes publiées ici ou là, ces brefs instants sont autant de petites histoires sans avant et sans après dont le spectateur doit savoir se contenter sous peine d'être frustré.
Creepshow est le parfait retour à la racine de ce que sont ces petites histoires horrifiques contées au coin du feu le soir d'Halloween avec l'odeur des châtaignes et de la soupe de citrouille !
Je dois avouer que ces petites histoires me plaisent, notamment parce qu'elles revisitent sans trop d'artifices les classiques de l'horreur. Elles actualisent le genre tout en conservant l'essence même, dans leur forme, de ces films des années 80.