Michael Ferrel (Théâs), 39 ans
Passionné par l’écriture et la création d’univers, j’explore le fantastique, la science-fiction et le récit noir à travers mes histoires.
Sur ce blog, je partage mon parcours d’auteur, mes réflexions sur l’écriture et les coulisses de mes projets.
Bienvenue et bonne lecture !
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Séries-TV (26)📺 Pour ce Spécial Série des Vendredis de l’Horreur, je choisis de ne m'attarder que sur le premier épisode. Laisser intacte la découverte, c’est déjà rendre hommage à l’effroi qu’elle promet.
The Haunting of Hill House est une série télévisée basée sur le livre Maison Hantée (The Haunting of Hill House en anglais) de Shirley Jackson publié en 1959 et dont vous pouvez lire ma critique par ici .
Tout commence par la voix de Steven Craine, posée sur l’obscurité de Hill House — la demeure familiale. Il y est question de ténèbres et de rêves. D’enfance et de drames.
Hill House se révèle une nuit noire, sous une lune blafarde. Sinistre, figée dans le silence, la maison semble suinter son passé à travers chaque pierre. Quelque chose d’étrange y demeure.
C’est là que la famille se dévoile, d’abord Steven, l’aîné ; puis Théodora, Nell, Luke — les jumeaux — et enfin Shirley. La scène d’ouverture marque par sa justesse. Elle introduit d’un seul mouvement les protagonistes — jusqu’à Hugh et Olivia Craine, les parents — tout en glissant, avec finesse, une première manifestation de l’étrange : la peur enfantine de Nell qui semble prendre corps.
Épisode 1 : Le fantôme
Hill House met en scène la famille au travers de deux époques distinctes : l'enfance, avec l'événement qui bouleversera leur vie à tout jamais, et l'âge adulte, avec les conséquences de ce passé aux frontières de l'étrange. Chacun d'eux est marqué par ce passé d'une façon qui lui est propre.
Pour ce premier épisode, le point de vue plébiscité est celui de Steven. Bien que chaque personnage soit présent, c’est lui qui concentre le maximum de l'attention. La force de l'épisode réside dans sa capacité à faire basculer, presque imperceptiblement, du quotidien à l’étrange. La mise en scène épouse ce glissement avec une élégance inquiétante.
L'histoire est filmée de manière à ce que, pour peu qu'on y soit réceptif, on soit emporté avec les personnages. La mélancolie est omniprésente.
La conclusion est marquante parce qu'elle ouvre une boîte de Pandore dans la narration : Nell est plus sensible que ses frères et sœurs à ce qui est arrivé pendant leur enfance, et les cinq dernières minutes de l'épisode donnent tout leur sens au titre de l'épisode.
Le fantôme.
Poser une ambiance et emporter le spectateur
Ce qui marque, c'est l’esthétique incroyable de la demeure. Hill House est dans la plus pure tradition de l'horreur gothique : une maison à l'architecture riche et meublée d’antiquités. Chaque scène (ou presque) du passé est l'occasion — si l'on y prête très attention — de voir un esprit discrètement installé dans le décor.
L'écriture est portée par un casting et une bande-son qui, si vous vous laissez porter par l'histoire, servent admirablement le propos.
J'ai rarement vu une production audiovisuelle qui m'a autant emporté à tous les niveaux, et c'est quelque chose qui arrive si rarement que j’en suis devenu accro. La réalisation de Mike Flanagan brille par sa noirceur, et par l'omniprésence du pessimisme et du scepticisme. Les personnages, tous autant qu'ils sont, ont chacun leur personnalité, leur propre façon de vivre après le drame — et c'est ce qui rend cette histoire captivante.
Ce premier épisode réussit amplement sa mission : ferrer le spectateur, et ne donner qu'une seule envie (voire une obsession) : lancer la suite.
Hill House est un phare
Un chef-d'œuvre de l'horreur gothique à la télévision.
Pour peu que l'épouvante ne vous donne pas de cauchemars et que vous aimiez les histoires soignées, The Haunting of Hill House est un véritable hommage au livre qui a servi de base à l’écriture de l’histoire. Il n'y a pas de comparaison à avoir, car livre et série sont totalement différents, séparés par plusieurs décennies d'écriture. Cependant, Mike Flanagan a réussi à capturer l'essence du récit de Shirley Jackson.
Je me suis laissé embarquer par l'histoire de la famille Craine d'une façon peu commune. Au final, bien que je sois un amateur du genre, peu d’histoires ont pu susciter autant d'émotion. En cela, je ne peux que vous recommander d'essayer. Si vous survivez au visionnage de ce premier épisode, je n'ai aucun doute que vous ne pourrez vous empêcher de regarder la suite.
Points forts✅ Une narration parfaitement maîtrisée
✅ Des personnages complexes et attachants
✅ Une alternance des époques qui fonctionne à merveille
✅ Une mise en scène truffée de détails glaçants (👻 saurez-vous repérer tous les fantômes ?)
Points faibles🃏 ... je n'en ai pas trouvé
Michael Ferrel (Théâs), 39 ans
Passionné par l’écriture et la création d’univers, j’explore le fantastique, la science-fiction et le récit noir à travers mes histoires.
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